La parade-riposte est un principe essentiel à intégrer si l’on désire évoluer maritalement. C’est fondamental dans une multitude d’arts martiaux. On ne peut que se défendre si l’on vise à gagner un combat. C’est pourquoi il faut développer des automatismes où l’on enclenche une attaque dès qu’une défense est utilisée. De là la formule “parade-riposte”.
La parade peut être passive, active, offensive ou déviante.
L’active est une défense qui met l’adversaire dans une position où son arme est bloquée, mais dont la défense est maintenue (tu laisses ton arme sur la sienne) afin d’annuler l’arme de l’adversaire.
L’offensive est une défense qui te protège tout en effectuant un touche. Nice!
La déviante implique d’utiliser le mouvement de l’arme adverse pour l’amener ailleurs.
Toutes ces parades servent à annuler l’attaque adverse et te mettre en position de force pour riposter.
Les variantes de ripostes sont potentiellement infinies. Toutefois, pour en tirer le meilleur avantage, il est bon d’avoir une “banque” de ripostes bien maîtrisées. La maîtrise d’une multitude de parade-ripostes permet de réagir rapidement et sans réfléchir à autant de possibilités d’attaques.
TRUC
L’exercice {au ralenti} est idéal pour développer ces possibilités.
Fort / Faible
Toutes armes disposent de points forts et faibles, qui varient selon le type d’arme et la poigne de celui qui la manie. Connaître l’emplacement de force des armes et est essentiel aux tactiques avancées de combat.
La zone forte correspond à l’aire de ton arme que tu contrôles le mieux. Il se situe près de ta main, à approximativement une longueur de pommeau de celle-ci.
La zone faible part de l’extrémité de ton arme jusqu’à son milieu, en général.
La zone médiane serait la frontière entre la zone forte et la zone faible de ton arme.
Ces connaissances peuvent te permettent de diriger l’arme de ton adversaire, mais aussi de bloquer avec puissance. En effet, si tu accueilles la frappe d’un adversaire sur ton fort, tu risques moins d’être désarmé, tout en pouvant prendre avantage de l’arme de ton adversaire. Lorsque tu frappes le faible de l’arme adverse, tu peux mieux la diriger, même s’il la manie à deux mains.
En gros, l’usage du faible et du fort révèle son utilité lorsqu’on désire amener l’arme de l’adversaire dans une trajectoire qui nous convient.
Feintes
Les feintes servent à leurrer l’adversaire afin de se positionner et/ou frapper avantageusement. Toute une révélation, hein! Toujours est-il que l’OCR peut vous donner quelques pistes de réflexions afin de créer des feintes et mieux les déceler.
Mouvements exagérés Attaques localisées Le regard Le chaos Le Kiaï
Mouvements exagérés: la feinte de base serait liée aux mouvements exagérés. En simulant une attaque vers le haut, l’adversaire aura tendance à lever son arme afin de se protéger, libérant les zones de touches inférieures. Pour les contrer, les déceler chez un adversaire, il peut être bon d’analyser son type de touches habituelles. S’ils fait des touches brèves et concises, de voir ton adversaire s’enligner vers de larges mouvement est un signe potentiel qu’il s’enligne pour te feinter. Dans cet ordre d’idée, si ton objectif est de feinter, il serait bon d’inclure quelques mouvements plus amples avant de faire ta véritable feinte. Ainsi, l’adversaire considérera crédible tes mouvements plus amples et sera plus sujet à mordre à l’hameçon.
Attaques localisées: tu peux aussi frapper à plusieurs reprise à un endroit précis, donnant l’impression que tu t’acharnes et/ou tu n’as pas assez de techniques (ou d’originalité) pour faire d’autres touches. Ainsi, l’adversaire risque d’être surpris par un coup totalement opposé aux précédents. En même temps, donner plusieurs coups au même endroit te donne un idée de comment ton adversaire réagit à ces coups. Cela permet de mieux déceler l’ouverture où frapper.
Le regard: Certains combattants regardent les yeux de leur adversaire. Certains combattants regardent l’endroit qu’ils désirent frapper avant et pendant la frappe. Tu peux simuler être ce combattant, regarder la jambe de l’adversaire et frapper en hauteur. Bam!
Le chaos: À partir de la position de base, balancer l’arme aléatoirement dans le champ de vision de son adversaire risque de créer de la confusion dans son esprit. Tout moment de confusion peut être bon à exploiter. Ne pas négliger sa défense pour autant!
Le Kiaï: le {kiaï} est un cri qui, bien exécuté, donne de la force et de la rapidité au donneur, mais peut aussi saisir le receveur. Dans une approche offensive, l’arme dressée, l’ajout d’un kiaï à ton attaque saura assurément figer l’adversaire inexpérimenté. Le kendo, le sabre japonais, mets énormément l’emphase sur le kiaï et même si l’on sait qu’on va s’en faire servir un, ça surprend toujours un peu, surtout quand il est terrifiant.
Bien d’autres variantes sont possibles, sois créatif!
La charge
L’image cinématographique du guerrier fonçant vers l’ennemi peut être inspirante, mais elle s’avère plutôt suicidaire… Dans la plupart des cours, lors des jeux, les nouveaux s’élancent contre l’ennemi comme s’il n’y avait pas de lendemain. Or cette tactique aux apparences héroïques ne te mènera qu’à affronter plusieurs adversaires en même temps. Bravo si tu emportes qu’une personne aux Valhalla avec toi.
La charge devrait être réservée aux plans de match définis. Briser la ligne; disposer d’un allier qui saura profiter du chaos créé et couvrir tes arrières; attaquer un adversaire isolé qui a ne te considères pas puisque tu est dans son {vert}; telles sont des façons efficaces d’utiliser une charge.
Malgré tout, la charge possède d’autres avantages. Elle force le receveur à se positionner en mode défensif afin de la recevoir. La feinte devient alors ton allier. Charger avec une dominante vers la gauche mais frapper vers la droite; pousser ton adversaire à tourner le dos à un de tes alliés; entrer promptement dans sa {sphère de réception} sont quelques exemples. Par la pratique, je dirais que les receveurs tendent à frapper dans les jambes d’un chargeur, autant prendre ça en considération dans tes attaques et défenses à joindre à ta charge.
Quant au receveur de charge, il peut être bon de se mettre en position défensive et attendre l’attaque du donneur. Frapper la main du chargeur est une contre attaque efficace. Ainsi, qu’il feinte ou pas, ton objectif est de casser son attaque en frappant le bras qui manie l’arme. L’espace qui te sépare du coup et la constatation qu’on te charge devrait aussi te laisser la fraction de seconde nécessaire pour balayer tes alentours du regard afin de vérifier que personne ne se trouve dans ton angle mort.
La charge est une attaque dangereuse, pour le donneur et le receveur, car moins contrôlée. C’est pourquoi il faut redoubler de prudence et être conscient de la physique du mouvement afin d’éviter les blessures. De plus, un pointé dans une charge peut arriver à l’improviste, même si c’est pas désiré, par la nature de ce mouvement.
À utiliser avec parcimonie. Avec pratique et stratégie, c’est encore mieux!