Alex S. Girard enseigne le combat récréatif depuis 2009. Ceinture noire en Yoseikan Budo, il a aussi pratiqué l’escrime olympique, le kendo, ainsi que des arts martiaux tels le Krabi Krabong (Thaïlande) et l’Escrima (Philippines). Il a collaboré avec des experts comme Mark Gilbert (Angleterre) et la Riddle of Steel en Belgique.
Quelques mots du fondateur
Les enseignements de l’Ordre du Combat Récréatif sont faits sans prétention. Ils n’ont pour but que d’affûter les compétences des combattants en générer de l’agrément chemin faisant. Je les ai conçus au travers deux décennies de ma pratique de ce sport, basés sur mes expériences et intérêts combinées. D’ailleurs, j’aspire à constamment parfaire mes compétences en puisant dans les traités du passé ou de maîtres vivants que je croise sur ma route.
Laissez-moi vous parler un peu de ces expériences et intérêts qui sont la base de l’OCR.
Martialement parlant, j’ai acquis dans mon jeune âge une ceinture noire en karaté yoseikan budo, bonifiée de quelques années de pratique en escrime traditionnelle européenne et japonaise. Récemment, j’ai pratiqué le combat récréatif auprès d’un maître Anglais, Mark Gilbert, puis pratiqué l’Eskrima aux Phillipines auprès de maître Virgilio Jr Ayso Ybanez, le Krabi Krabong auprès du maître KruOhm de l’école Masters of Muaï Thaï de Bangkok en Thaïlande. J’agrémente ces apprentissages pratiques de théories écrites, tels le traité des Cinq Roues, ou Be like water my friend ou le traité de Fiore, par exemples. Puiser son savoir à plusieurs sources me procure du plaisir et m’aide dans ma pratique, quelle soit martiale, artistique ou simplement liée à la vie de tous les jours.
En parallèle, depuis mon adolescence, j’ai participé à une multitude de variantes de TIMF (théâtre interactif médiéval fantastique), communément appelés GN ou LARP, où j’ai été initié à l’escrime ludique. Au travers le temps, j’ai côtoyé plusieurs combattants récréatif qui avaient et ont toujours à cœur de développer ce nouveau sport et ce, sur mon coin de planète ou outre-mer.
Finalement, j’ajouterais mon expérience d’artiste professionnel comme élément ayant contribué à établir les bases de cet art martial, avec ses jeux et apprentissages. L’état de créativité constante pratiquée dans ce métier m’amène à penser à l’extérieur des visions martiales
La combinaison de tous ces éléments génère un art martial unique, créatif et ludique.
Je considère que le Combat Récréatif est en phase avec notre époque, où la violence intrinsèque à l’humain peut et doit être canalisée de façon constructive, saine. Qu’on parle plus de combativité que de violence, en fait. Car chaque instant de la vie est un combat.
L’OCR offre la possibilité aux jeunes de tout âge de bouger sans s’en apercevoir, car c’est le plaisir qui motive l’action, et non la nécessité de pratiquer un sport pour se mettre en forme. En parallèle, il est possible d’y développer une discipline de vie où l’on peut constater les bienfaits de donner le meilleur de soi dans l’instant présent, car nulle autre manière d’obtenir un combat honorable, ou – si on le transpose dans la vie de tous les jours – une action honorable.
Avec mes voyages, je réalise que ce sport se pratique partout dans le monde, mais il n’y a pas d’union entre les clubs. Contrairement à l’escrime avec armure, ce sport est moins couteux, moins demandant en matière de matériel, ce qui le rend plus accessible. C’est le soccer des sports de combat à l’arme médiévale!
Bref, avec l’OCR, j’espère ultimement inspirer les gens à se dépasser, à agir avec respect et conscience, afin d’améliorer leur quotidien et celui de ceux qui les côtoient.
