L'Ordre du Combat Récréatif
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Stratégies

Théoriquement, si t’es rendu ici, c’est que tu maîtrises les bases. Allons plus loin. Entrons dans une phase de réflexion qui optimisera tes actions. Cette section amalgame des principes que l’on trouve dans divers types d’escrime, ce qui est intéressant en soi. La plupart des traités d’escrimes publiés depuis les 5 derniers siècles traitent de combat dans un but mortel, les rendant peu applicables à notre sport. Pourtant, nous pouvons nous en inspirer pour appliquer certaines techniques dans l’univers de l’arme grise.

Commençons par quelques points:

Kiaï
Stratégies de mouvement
Contrôle de l'adversaire
Désarmement

Kiaï

Pourquoi mettre le kiaï dans les notions avancées plutôt que générales? Dans les arts martiaux traditionnels, le kiaï est souvent lié à l’enseignement dès les premières étapes. Toutefois, un certain temps est nécessaire à en comprendre l’utilité et en atteindre une certaine maîtrise.
Or, en général, la culture occidentale n’use pas tant de l’aspect vocal comme technique martiale. Je n’ai pas souvenir d’avoir vu un combat de boxe où un combattant envoie un coup de poing dévastateur, soutenu d’un kiaï saisissant. Est-ce que cela en discrédite l’usage pour autant? Je ne crois pas.

Commençons par définir le Ki. On peut le prononcer de plusieurs manières selon la langue et l’origine, mais en gros, il s’agit de l’énergie vitale. Le point central de cette énergie se situerait à légèrement en dessous du nombril. Il serait d’ailleurs le point de départ sur lequel les pratiquants du kendo enlignent la position de leur sabre. Cette énergie fluctue selon une multitude de facteurs. Une des façons de visualiser le Ki dans des situations non martiales serait de se remémorer une joie immense, qui s’accumule en soi et éclate en un cri de joie. Yeehaa! À l’inverse, lors d’une situation intensément frustrante, le cri de rage qui sort des profondeurs de l’être est aussi une manifestation externe du Ki. Or, le Kiaï est la manifestation et la projection consciente de cette énergie.

Cet art prend du temps à maîtriser. D’ailleurs, il n’est pas aisé d’invoquer en soi une telle énergie alors que nous serions plutôt calme, dans un état d’esprit serein ou simplement pas dans son assiette. Pour effectuer un kiaï satisfaisant, il faut un mélange d’abandon et de détachement. Il ne faut pas se soucier de ton ego, qui te jugera de crier, à prime abords ou – pire – de crier pour rien dans l’optique d’un coup raté. Une autre variante d’élément qui nuit à la maîtrise du kiaï est le kiaï lui-même. Avant de trouver ta voix, ton cri, t’auras l’impression d’avoir l’air ridicule. “Le ridicule ne tue pas” devra être ton mantra dans la pratique de cette technique. En effet, avant de trouver ta voix, il y aura plusieurs expérimentations à faire. Certains kiaïs sont aigus, d’autres graves, certains ne sont que le bruit d’une respiration puissante, un peu comme un fort jet d’air. Souvent, au karaté, le mot “kiaï” est utilisé pour le kiaï, mais rarement il constitue un kiaï optimal car la force de ce dernier ne réside pas dans le mot mais bel et bien dans l’énergie générée et relâchée.

Pour se faire, il faut se concentrer. Faire le vide intérieur et visualiser cette énergie. La comprimer en un point et l’extraire vivement, avec force et contrôle. Ce karatéka l’explique bien et montre en plus une façon de te pratiquer… en silence!

D’ailleurs, un bon kiaï n’arrache pas la gorge, il l’outrepasse! Il part des entrailles, de l’épicentre du Ki, puis s’accélère au niveau de l’abdomen. On le projette. Pas tant sur l’adversaire que dans notre action. On devient le cri. 

S’faire attaquer par un cri…. C’t’une belle image! 

Comment utilise-t-on un Kiaï?

C’est bien beau cette histoire d’énergie intérieure, mais comment l’utiliser? Au kendo, le kiaï est utilisé lors d’une attaque pour littéralement crier l’endroit où le combattant s’apprête à frapper. Weird. Pourtant, une bonne exécution n’offre pas tant au receveur d’avantage. Car si le kiaï est bien exécuté, il saisira l’adversaire, lui nuisant dans sa réception. Toutefois, pour un usage à l’OCR, il est possible d’appliquer un kiaï au début d’un mouvement, comme au moment d’une frappe.

Utilisé au début d’un mouvement, il démontre toute l’intensité applicable au coup qui s’en vient et/ou apporte de la puissance au déplacement du donneur pour atteindre le receveur. 

Utilisé au moment d’une frappe, il peut contribuer à la force, la vitesse et la précision du ou des coups portés. Toutefois, si l’on considère chacun des avantages apportés, il faut faire attention à la force du coup; la vitesse peut parfois nuire à la précision; se concentrer trop sur la précision atténuera la force et l’impact du kiaï; une multitude de coups ne s’accorde parfois pas avec la durée d’un kiaï, malgré que cela ne soit pas une raison de ne pas l’utiliser ou diminuer le nombre de coups d’une lancée maîtrisée.

Comme tu le constates peut être, c’est précis et imprécis à la fois. C’est encore une fois une représentation active du symbole yin yang. Tout est une question d’équilibre, de répartition des puissances en jeu, de jugement et de laisser-aller.

Présentement, j’ai rarement assisté à l’utilisation de kiaï dans des combats à l’arme grise. Pourtant, il s’agit d’une technique efficace qui a fait ses preuves. Je crois que plus ce sport gagnera en popularité et en notoriété, nous en verrons d’avantage et certains cris de guerre deviendront légendaires.
Alex S. Girardfondateur

Stratégies de mouvement

Il est maintenant l’heure de développer et démontrer ta créativité! 

Ayant sous la main toutes les techniques martiales, il suffit de les combiner en fonctions d’objectifs stratégiques afin de  déstabiliser ton adversaire et te retrouver en position de force, que ce soit lors de duels ou de jeux. Pour se faire, une bonne conscience des zones de force est un atout. Il faut se créer des suites de mouvements qui prennent en compte les attaques et ripostes possibles, car juste penser aux déplacements serait plutôt inefficace dans une situation de combat réel. 

En escrime japonaise et européenne, les combats se font plutôt linéairement. Pourtant, dans les arts martiaux en général, on apprend à combattre à 360 degré. Il est impératif de penser au combat récréatif ainsi. Combattre linéairement t’amènera à sortir de l’arène plus fréquemment. De plus, tourner autour de l’adversaire permettra de nouvelles opportunités de frappe. Toutefois, si le déplacement se fait lentement, tu feras toujours face à ton adversaire, comme si tu te battais linéairement. Ainsi, pratiquer tes déplacements rapides te permettra d’entrer aisément dans la sphère de réception de ton adversaire et te donnera un avantage non négligeable. Si ton adversaire est plutôt statique, cela ne manquera pas de le décontenancer, ce qui pourra le forcer à relâcher une forte défense.  

La déstabilisation de l’adversaire, physique, mais aussi mentale, est une tactique à l’efficacité indéniable. 

Disons que tu affrontes un adversaire expérimenté qui dispose en mémoire de plusieurs séquences d’attaques. Si tu lui offres des poses traditionnelles et une approche plutôt statique, il sera aisé pour lui d’enchaîner ses séquences mortelles. De là l’importance d’avoir, en plus de séquences d’attaques, des stratégies de mouvements avancées. 

Plus ce sport gagnera en maturité, plus il sera intéressant de générer et noter ces stratégies avec divers types d’armes. Si t’as l’goût de t’impliquer, gâtes toi/nous !

Contrôle de l’adversaire

Dans les notions générales, nous avons abordé les feintes et les aires de forces de l’arme, qui sont des outils utiles pour mieux contrôler l’adversaire, mais ce n’est pas tout. Le combat avancé ressemble au travail méticuleux de l’araignée qui tisse sa toile afin de piéger ses repas. Ainsi, les combattants expérimentés ne doivent pas compter que sur la force, la rapidité et la précision pour marquer des touches. Les déplacements stratégiques et la psychologie deviennent des alliés de choix à ce niveau. 

L’ensemble de ces notions à pour but de te permettre de contrôler le combat. L’OCR définit différent types de contrôles applicables:

  • Contrôle rapproché;

  • Contrôle par la confusion;

  • Contrôle par la perception;

  • Contrôle par les émotions. 

Il y a le contrôle rapproché, où l’on peut tenter d’annuler une arme à l’aide de la nôtre ou d’un bouclier. Toutefois, cette méthode est risqué car notre sphère de réception est dans la sphère d’action de l’adversaire. Encore une fois, avec une intention précédent l’action, s’exposer peut être une tactique intéressante. Dans le cas de l’annulation de l’arme, surtout si l’adversaire n’en a qu’une, et que t’en as deux, l’affaire est plutôt ketchup. Dans le cas où tous deux n’avez qu’une arme, celui qui a un plan de match – encore mieux: des séquences de mouvement pratiquées au préalable – sera avantagé. La faiblesse de tenter l’annulation de l’arme va dépendre de l’adversaire, s’il est habituer à dégager son arme d’une emprise, c’est pas la bonne stratégie à prendre. 

Le contrôle par la confusion s’inspire des nouveaux combattants qui le font malgré eux… La dangerosité d’un adversaire inexpérimenté vient qu’il ne sait pas ce qu’il fait, ce qui fait qu’il est plus difficile d’anticiper ses coups. Changer de méthode constamment crée de la confusion. Autant s’en inspirer! 

Varier de poses, de type d’attaques et de déplacements s’en approche, mais la différence réside en ce que toi, tu sais ce que tu fais. Wink, wink! 

Prenons l’exemple, plutôt simple, d’un combattant optant pour la pose traditionnelle, l’arme pointée vers l’adversaire. Le simple fait de prendre une garde en “défense haute médiane” créera de la confusion. Malgré que la garde haute médiane offre potentiellement tout le bas du corps de celui qui l’arbore, l’épée haute crée un sentiment de crainte chez l’adversaire, simplement parce qu’on ne sait pas quand et par où elle peut s’abattre.

Dès que tu sens que l’adversaire s’adapte à ta pose… zip! changement. 

Le contrôle des perceptions joue souvent sur la notion de distance. Les samouraïs portaient d’amples pantalons pour couvrir le mouvement de leur jambes. Dans le même esprit, pointer ta lame vers les yeux de l’adversaire l’empêche de bien juger la longueur réelle de ton arme. Tenir ton arme derrière toi ou le long de ton corps jouera aussi avec les perceptions. Difficile d’évaluer ta sphère d’action si on ne vois pas bien ton arme. 

Le contrôle des émotions est plus insidieux et je me garderais de vous proposer d’en user autrement que dans un esprit sportif. 

Le but est de déstabiliser en s’attaquant à l’équilibre émotionnel et sa confiance en lui. 

Voici quelques exemples:

Les kiaïs servent à saisir l’adversaire (entre autres usages) car, généralement, on n’est pas tant habitué de se faire crier après. Cet instant de “gel”, est un avantage à exploiter. 

Donner deux-trois coups de type “baseball” dans le vide (sécuritairement) donnera l’impression à ton adversaire que tu ne maîtrises pas ta force… il se mettra probablement plus en mode défensif afin de pas se faire mal en tentant de te porter des touches. Les apparences se révèlent souvent un facteur de stress offrant un avantage non négligeable. Les samouraïs l’avaient bien compris et l’appliquaient avec leurs mempos, ces masques aux effigies de démons. Comme si des combattants lourdement armés ne suffisaient pas….

D’ailleurs, le statut de Maître de Clan peut suffire à créer un effet sur l’adversaire. Les combattants surestiment leur compétence, se basant sur le fait qu’un maître pratique ce sport plus souvent que la moyenne des ours . Toujours est-il qu’ils sont faillibles comme n’importe qui.

Se considérer vaincu en partant est rarement gagnant.

Vous aurez compris que le contrôle émotif va jouer sur l’aspect psychologique du combat. La peur et l’appréhension nuisent aux réflexes. 

Malgré tout, prendre en considération les émotions lors d’un combat gradé peut être une façon originale de remporter une victoire.  

N’étant pas un dominateur, du moins je n’en sens pas le besoin pour développer mon estime personnelle, je suis ambiguë dans le partage de ces stratégies. Il ne faut pas oublier les mots d’ordre de l’OCR: Honneur, respect, plaisir. Le but n’est pas de briser l’adversaire, mais de lui offrir un bon combat, juste, et dans lequel il peut grandir.
Alex S. Girardlui là, t'sais

Désarmement

Parlons des vrais affaires! 

Désarçonner l’adversaire en envoyant valser son arme te procurera un sentiment de puissance non négligeable. Toutefois, le donneur peut faire mal au receveur s’il exécute mal cette action.

La main est une serrure et l’arme la clef qui est déjà d’dans.

Pour bien désarmer, faut comprendre les principes physiques du maintien d’une arme. Il y a une faiblesse entre le pouce et l’index. Pour l’exploiter, il faut faire un effet de levier avec le pommeau à partir du creux des deux doigts. Cela se fait en dirigeant le faible de la personne à désarmer dans le sens désiré afin que le pommeau se glisse entre les doigts. 

J’ai débuté par la passe entre l’index et le pouce, mais en vérité il faut commencer par les 3 doigts en dessous des deux autres. Il faut que le pommeau glisse dans l’espace entre le bout des doigts et la paume, puis on change d’ouverture avec le pouce et l’index. 

Tu accomplir ce mouvement de deux manières.

Un qui pousse l’arme vers le dos de la main du receveur et l’envoie valser dans les airs; l’autre qui l’arrache de sa paume et l’envoie vers le sol. Bim!

Pour le désarmement passant par le dos de la main, le mouvement dans le vide ressemblerait à une spirale tordue. Tu dois “attraper” la lame de ton adversaire dans le {moyen} de son arme car si tu commences dans son faible, tu vas glisser hors de son contact. Or, il est primordial de garder contact avec sa lame du début à la fin du mouvement. La première phase du mouvement sert à passer le pommeau du receveur au travers ses 3 premiers doigts. La deuxième, pour le pouce et l’index, nécessite que tu poursuives la rotation de sorte qu’il y ait  une torsion de la main du donneur qui expose l’interstice entre l’index et le pouce. On change l’angle de la rotation et la pression pour que le pommeau passe entre les deux doigts restants. Il ne reste plus qu’à observer le vol plané de l’arme et les yeux ébahis de ton adversaire.

Pour le désarmement qui arrache l’arme de la paume de l’adversaire, tu commenceras ton mouvement à partir du fil de lame qui fait face au donneur (celui qu’on utilise dans la Séquence entre 11 et 20). Le principe demeure le même: faire glisser le pommeau entre les doigts.  Toutefois, dans cette approche, on va commencer par la zone index-pouce avant de passer au trois autres doigts. En exerçant une poussée vers le bas, partiellement vers soi, on fait passer l’arme de l’adversaire entre le pouce et l’index plus l’on poursuit le mouvement en poussant l’arme vers l’autre main du receveur, ce qui devrait atteindre l’objectif de pousser l’arme entre les trois doigts restants, projetant subitement l’arme au sol. 

“L’arrachage” est plus rapide et violent que le “passage par le dos de la main”, mais il est définitivement moins stylé. À vous de choisir votre stratégie en fonction de l’opportunité.

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