Parmi les notions de base, bien tenir son arme est plutôt essentiel.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une poigne trop ferme nuira au maniement de votre arme.
Une poigne trop rigide et ferme ressemble à ceci:
Ça, c’est non.
En gros, faut que ta main soit un peu plus libre. Malléable sans être molle.
Le pouce et l’index se joignent ensemble pour former le logo des pizzérias qui se respectent…
Ainsi tu te trouves à créer un pivot entre la lame et ta poignée. Tu réaliseras au fil de ton apprentissage que le pivot est un aspect important de cette pratique martiale. Dans le cas présent, à l’aide des 3 doigts restant, tu peux maitriser la force de l’impact en relâchant ta prise sur la poignée. Cela peut être très pratique dans le cas d’un coup plus fort que prévu ou dont la distance anticipée varie soudainement. En relâchant l’emprise, tu offres plus de rebond à l’arme.
En contrepartie, de refermer son emprise sur la poignée à la fin d’une lancée donnera à l’attaque un coup de fouet. Encore là, c’est pratique pour éviter les coups incontrôlés de type « baseball », parmi les plus dangereux, juste après les pointés en général.
Donc, si l’on glisse la fusée dans la main, ça donne ceci :
La garde au p’tit doigt
J’ai vu cette pratique prônée chez un comparse québécois de l’arme grise. Il mettait son doigt par-dessus la garde. À prime abords, on peut se questionner sur la témérité d’un tel usage mais en même temps, ce sont des armes en mousse que nous utilisons : tu ne perdras pas ton doigt si il se fait frapper à la place de la garde.
L’avantage de cette méthode est d’avoir un contrôle supplémentaire en plaçant la garde entre l’index et le majeur. Dans ce cas, la notion du pouce et l’index joints ensemble tient moins, mais la notion que les deux doigts restant (annulaire, auriculaire) assurent une malléabilité aux frappes demeure.
Poigne européenne
Dans ma pratique, en visitant des comparses européens de la bastonnade, j’ai constaté que plusieurs tenaient leurs armes comme en escrime moderne. En gros, le pouce est déposé sur la poignée plutôt que de l’entourer. Un combattant ayant de l’expérience en escrime olympique préférera peut-être ce type de poigne.
L’avantage de cette poigne est une plus grande amplitude des coups de poignets. C’est comme si t’augmentais la flexibilité de ta main. Mais en contrepartie, tu auras moins d’emprise sur ta poigne.
CONCLUSION
Il n’y a pas de poignes infaillibles. Quelqu’un d’expert en désarmement pourra te tirer la lame des mains, peu importe la poigne. Du moins, le premier coup. Car une fois que l’on réalise que c’est le but de l’adversaire, on change d’approche, mais ça c’est une autre histoire. Bref, trouve la poigne qui te plait, essaie-les toutes afin de déterminer celle qui te convient le mieux.